Nécropole de San Vítor de Barxacova

Dans le village de San Vítor, il y avait une chapelle qui a disparu au XIXe siècle. Lors des fouilles archéologiques menées dans la région, une nécropole a été découverte, datée entre le IXe et le Xe siècle, avec des tombes anthropomorphes orientées est-ouest. Deux secteurs sont démarqués : le nord et le sud.

Au nord, des travaux de nivellement ont dû être effectués pour pouvoir excaver les tombes de façon plus ordonnée. Certains couvercles originaux ont été conservés et on peut encore voir autour des tombes les ajustements faits dans la roche pour y fixer le couvercle. Dans ce secteur, il y a une tombe de 2,5 mètres de long, qui fut agrandie pour y mettre une autre, les pieds de la deuxième tombe coïncidant avec la tête de la première. Les défunts étaient enveloppés dans un linceul, éventuellement avec une couverture de terre, puis les couvercles étaient placées transversalement.

Dans le secteur sud, les tombes suivent la disposition de la roche et sont réparties en éventail. Les tombes les plus claires sont celles du centre, bien creusées et certaines assez profondes.

De l'autre côté de l'esplanade, un gros rocher s'élève avec une surface complètement plane. Au-dessus se trouvait la chapelle de San Vítor, disparue au milieu du XIXe siècle. L'accès au sommet se faisait par le sud, où il y avait autrefois quelques marches en pierre. A mi-chemin se trouvait le couloir par lequel on entrait, qui devait être couvert de dalles. Au sommet de la roche, on peut voir que la surface est artificiellement plane. Ce rocher conserve les marques des fondations de la chapelle, qui ont été partiellement détruits lors de la mise en place d'un des pylônes de la ligne électrique. La chapelle ne devait pas être plus grande que 12 m². Autour de cette même roche se trouve quatre tombes. Celle située la plus au nord est remarquable, certaines pièces architecturales ont été réutilisées, peut-être d'une construction antérieure à la chapelle elle-même, peut-être de l'époque romaine (puisqu'il y a des vestiges dans la région) et comme point de contrôle sur la rivière Mao.

En conclusion, la nécropole a dû précéder la chapelle. L'origine de San Vítor n'a rien à voir avec la présence d'ermites, ni de monastères. Elle devait appartenir aux communautés rurales du moyen-âge avant la réorganisation des paroisses au XIIe siècle.