Chapelle de la Vierge de Guadalupe

Ce temple est un exemple représentatif du culte marial en tant que sanctuaire lié à des éléments importants du paysage. Pour ériger ce genre de monument, on choisissait les hautes terres, dominant les vallées du Miño et du Sil, en veillant à aménager le paysage environnant en zones plus ou moins isolées et situées en dehors des agglomérations, car le culte de Marie était célébré sous forme de pèlerinage le premier dimanche du mois de septembre, et le temple devait donc disposer d’un espace réservé aux festivités religieuses (campo de la fiesta (champ de la fête)).

D'un point de vue architectural, le sanctuaire est un édifice avec un plan en croix latine et une seule nef présentant un transept qui dépasse légèrement sur le plan horizontal, mais pas en vertical. La croisée du transept est surmontée d’un dôme recouvert d'un ciborium qui contribue à donner une plus grande ampleur au temple tout en favorisant son éclairage intérieur. Le chevet est plat à l'extérieur et polygonal à l'intérieur avec deux sacristies accolées à la chapelle principale. Au pied du sanctuaire se trouve le jubé. L'intérieur de l’édifice est entièrement chaulé. L'élévation du temple s'articule au niveau du chevet et du transept au moyen de pilastres toscans à fût refondu. L'entablement affiche une frise ornée de caissons en relief et une corniche en porte-à-faux, surmontée de la voûte d'ogive à caissons en bois. Une partie des pilastres conserve encore la polychromie d'origine. La chapelle principale est couverte d'une voûte en berceau qui abrite des restes de peintures murales. Le retable majeur, une œuvre du Baroque tardif affichant certains éléments caractéristiques du Rococo, ayant partiellement perdu sa polychromie d'origine, et les retables latéraux datant du milieu du XVIIIe siècle présentent un intérêt particulier. L'ensemble du bâtiment est construit en granit, hormis les portails et l’encadrement des embrasures qui sont maçonnés en pierres de taille. La façade principale présente un portail austère, doté d’un arc plat et orné d’éléments typiquement baroques, -dont certains motifs et la clé de voûte-, qui supporte une simple corniche servant de base au tympan mixtiligne, présidé par le relief de la Pietà, où la Vierge Marie porte le corps de son fils devant la croix.

Le portail est surmonté d’un oculus assurant l’éclairage du chœur, qui supporte la tribune, située entre les deux tours. Celle-ci était utilisée pour la célébration de la messe pendant le pèlerinage, lorsque l’afflux de fidèles était très important.