Église de San Martiño de A Cova

Sur la façade principale, la porte a un arc en plein cintre avec des archivoltes sur trois parties des colonnes angulaires et des rosettes quadrifoliées à l'extérieur. Les chapiteaux sont décorés de motifs végétaux entrelacés. Le tympan lisse est soutenu par des écoinçons décorés géométriquement. Une étroite fenêtre est située au-dessus de la porte. La façade est terminée par un clocher roman, avec deux ouvertures semi-circulaires qui contiennent chacune une cloche.

Le mur nord est couvert par une imposte lisse à mi-hauteur avec une porte à tympan lisse, avec des écoinçons lisses et deux meurtrières. L'auvent est soutenu par des modillons lisses ou décorés géométriquement. Sur le mur sud, l'organisation est similaire, la porte est actuellement murée et la sacristie y est adossée. L'abside est divisée en trois sections par des demi-colonnes.

L'unique nef est recouverte par un plafond en bois à deux pans et une abside voûtée en berceau. Un arc triomphal pointu et courbé est soutenu par des demi-colonnes avec des chapiteaux d'ornementation végétale.

À l'intérieur, on peut voir deux retables latéraux de l'époque baroque. Celui de gauche avec une grande représentation du Christ crucifié À droite, l'image de Notre-Dame-des-Neiges.

Des peintures du XIXe siècle sont conservées avec des représentations de la Sainte Trinité.

Quant au patronage de l'église, certains auteurs font souvent référence au chevauchement et parfois à la confusion dans la région entre San Martin de Dumio et San Martín de Tours. Dans le cas de ce dernier, né en Pannonie, il a rejoint l'armée dès son plus jeune âge. Il est dit que ce dernier rencontra un pauvre homme au IVe siècle qui lui demanda l'aumône en frissonnant de froid. Il sépara alors sa chape en deux pour le réchauffer. Le Christ lui apparu en rêve pour le remercier de son acte de charité, et Martin se convertit au christianisme et quitta l'armée. En 370, il sera élu évêque de Tours. Au Moyen Âge, sa chape était considérée comme l'une des reliques les plus vénérées du christianisme, et les rois mérovingiens en ont fait leur emblème dynastique et national. L'enceinte dans laquelle elle était conservée a donné naissance au mot « chapelle ». Il était le saint patron des soldats et des gentilshommes, ainsi que des tailleurs. Le 11 novembre, lors de la fête de Saint Martin, les habitants de Ribeira Sacra s'affairent aux Magostos (fête traditionnelle) pour déguster des châtaignes et du vin. Ces coutumes sont également liées au saint en France. L'arrivée de l'hiver est alors célébrée et elle coïncidait autrefois avec la collecte de certaines taxes et locations.