L'église de Santa Mariña

Située au cœur du centre historique du village d'Asma, elle est entourée de la Maison de Basán, de la célèbre Casona de Lemos (actuellement utilisée comme Maison de la culture) et de la place do Cantón, l'un des centres névralgiques de la ville. Elle était également à côté de la forteresse de Chantada, propriété du marquis d'Astorga, aujourd'hui disparue.

Le bâtiment est une reconstruction réalisée au XIXe siècle. D'ailleurs, une inscription entre la porte d'entrée principale du temple et l'oculus supérieur peut encore se lire : « TERRIBILIS EST LOCUS ISTE. HIC DOMUS DEI EST ET PORTA COELI. ANNO MDCCCXVIII (« Magnifique est ce lieu, c'est la Maison du Seigneur et la Porte du Ciel. Année 1818) ». Mais bien que le résultat final des travaux remonte à cette date, le début des travaux a eu lieu des années plus tôt. L'ouvrage a été initié en 1793 et devait apporter une réponse aux problèmes d'espace dans l'église précédente. La sacristie que l'on peut voir aujourd'hui a été réalisée avec des matériaux réutilisés d'une autre construction : la chapelle de Santa Ana.

Située sur l'actuelle place de Santa Ana ou Plazuela, nom sous lequel elle est connue, elle a été démolie en 1801 sur ordre de l'évêque Felipe Peláez Canedo dans le but susmentionné.

Concentrons-nous maintenant sur les aspects artistiques. L'église est construite autour d'une nef rectangulaire qui est terminée par une sacristie semi-circulaire. À côté de celle-ci, il y a deux chapelles : celle de San Antonio et celle de San Juan Bautista, dont le patronage a été repris par Don José María Quiroga et Pardo Arias en 1819. Quant à l'imagerie, les retables primitifs ne sont pas conservés à cause d'un incendie. Parmi les sculptures existantes, il faut souligner Jésus avec la croix sur le dos (réalisé par Máximo Magariños) ou Saint François qui apparaît embrassant le Christ dénoué de la croix, une œuvre qui a été primée à l'exposition universelle de 1912 à Barcelone.

Mais le véritable joyau de cette église est un ostensoir offert par le marquis d'Astorga vers 1779. Au pied de cet ouvrage d'orfèvrerie, il y a un texte qui fait référence aux événements mentionnés ci-dessus : « LA DIO EL EXMO. SR. DN. VICENTE/ MARQS. DE ASTORGA/ A LA PARRQ. DE SU VILLA DE CHANTADA. AÑO 1779/ MIGL. MATRITI, (punzón), MG/ GONZ”. (offert par Mr Vicente, marquis de Astorga a la paroisse de son village Chantada en 1779) Cet ostensoir est décoré ou orné de plus de 330 pierres précieuses.

À l'extérieur, le bâtiment se distingue par sa belle façade néoclassique, avec une façade à quatre pilastres avec un entablement et un fronton fendu. De la même base part une tour carrée dont la fonction est de soutenir le clocher qui possède également un second corps octogonal. En ce qui concerne les murs de granit, la plupart d'entre eux ont une forme régulière lorsqu'ils sont disposés horizontalement ; il y a une nette différence entre les pierres de taille de la nef principale et celles de la sacristie, qui sont celles qui ont été réutilisées de l'ancien ermitage de Santa Ana.