Comment arriver 
16.2 Belesar
Le Miño sépare naturellement les terres de Lemos et de Chantada. La communication entre ces deux territoires ne pouvait avoir lieu qu’en croisant le fleuve. En raison de la complexité de l’orographie, la liaison de Portomarín avec Ourense n’était assurée que par le pont romain de Belesar, et ce jusqu'à la fin du XXe siècle. Belesar a donc toujours été un carrefour majeur autour duquel se sont développés deux quartiers, un sur chaque rive et chacun appartenant à une municipalité.
Vous pourrez admirer de beaux exemples d'architecture traditionnelle, construits en pierre et en bois et adaptés à la particularité du terrain, et dans le centre urbain, d'intéressants modèles de sgraffites, une technique décorative murale qui consiste à appliquer deux couches d’enduit, généralement de la chaux, et à gratter la couche qui est inutile pour réaliser des motifs, des formes et même des dessins.
Mélangés aux maisons se trouvent les domaines disposés en terrasses, les plus proches des demeures étant destinés aux potagers et le reste habituellement aux vignes, et dans cette région, aux cerisiers aussi. La cerise de Belesar est bien connue et mise en valeur à l’occasion de la foire aux vins et de la cerise de Belesar qui se déroule fin mai ou début juin, depuis 2006.
Comme on pouvait le supposer, les Romains avaient déjà établi des voies de communication entre Monforte et Chantada. Un tronçon de voie romaine très représentatif connu sous le nom de Codos de Belesar persiste encore. Ces coudes dont le pavement est toujours préservé tirent leur nom des virages permettant de contourner la pente abrupte que l’on en trouve sur le chemin qui relie l'église de San Paio de Diomondi (XIIe siècle) à Belesar, sur l’itinéraire du Camino de Inverno (chemin d’hiver).
CAMINO DE INVIERNO (CHEMIN D’HIVER)
Le Camino de Invierno est l'un des chemins de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il doit son nom au fait que lorsque les montagnes d'Os Ancares et d'O Cebreiro étaient couvertes de neige, il était de difficile de continuer le chemin français, amenant certains pèlerins à chercher une alternative offrant des conditions plus favorables plus au sud, en longeant le cours de la rivière Sil depuis Ponferrada.
Cet itinéraire pénètre dans la Galice par Valdeorras et traverse la Ribeira Sacra via les municipalités de Quiroga, Ribas de Sil, A Pobra do Brollón, Monforte de Lemos, Pantón, O Saviñao et Chantada.
À ce stade, après la descente des Codos de Belesar, commence l'un des tronçons les plus ardus du parcours, la montée d’abord jusqu'à la ville de Chantada, puis l'ascension jusqu’au mont Faro culminant à 1 187 mètres d'altitude.
