Église de Santa María de Bermún

On pense que le nom de cette église, « Beremundus », est dérivé du wisigoth. Au fil des ans, elle a été rebaptisée « Bermudus », puis a évoluée vers « Bermuy », toponyme avec lequel elle est citée dans un document de l'année 1223.

À l'exception de la partie supérieure de la façade, qui a été modifiée à plusieurs reprises, cette église est de conception entièrement romane. Sa nef unique a un toit à deux pans en bois, les tuiles extérieures étant renforcées par une structure en fibrociment.

À l'intérieur, on peut voir que le revêtement est légèrement plus haut que le primitif. Cela peut se confirmer en regardant les bases de l'arc triomphal qui sont un peu enterrées. Cet arc comporte des colonnes adossées ainsi que plusieurs chapiteaux historiques, dont l'un montre la figure de Samson luttant contre les lions.

L'abside, de section rectangulaire, a également un toit à pignon en bois et une sacristie attachée à l'élévation nord. Dans ce lieu se trouve un petit trésor : une croix sur l’antéfixe qui repose sur un « Agnus Dei », dont l'emplacement original était la tête de l'abside.

Le plus grand joyau artistique de Santa María de Bermún se trouve dans le tympan de la porte centrale de l'église, qui est composé de trois pièces. Il montre la figure d'un enfant dont la tête est disproportionnée par rapport au corps. À sa gauche, un agneau debout sur ses quatre pattes et à sa droite, un entrelacs schématique. Cette décoration ne pas paraît pas être sculptée mais bien incisée. Cet ensemble est encadré par un arc qui repose sur des colonnes soutenues par un ordre unique. Elles ont des chapiteaux décorées par des quadrupèdes et des motifs végétaux avec une tête humaine.